Moon Knight est de retour grâce à un relaunch orchestré par le mythique duo Bendis/Maleev. Au programme de ce 100%, les 7 premiers numéros de la série. Pari réussi ?
Marc Spector, aka Moon Knight, a élu domicile à Los Angeles en tant que producteur. Après avoir intercepté un mystérieux colis, il découvre qu'un nouveau caïd s'est installé en ville et décide d'en savoir plus...
Le défi était de taille pour Bendis : pas facile de relancer une série qui n'a jamais vraiment marché ces dernières années. L'auteur a donc eu la bonne idée de replacer le personnage dans un nouvel univers : Los Angeles et le milieu du cinéma. Ce nouvel environnement sied parfaitement à notre héros et permet de développer un peu le côté civil de Moon Knight, tout en permettant de placer quelques blagues bien senties.
Le nouvel ennemi, que l'on met quand même 6 épisodes à connaître, est bien plus puissant que Spector ce qui le place dans une situation de faiblesse. Là aussi, c'est une bonne idée puisqu'on se demande tout au long des numéros comment notre héros va pouvoir gérer la situation, qui semble sévèrement dégénerer...
Le problème, dans cette série, c'est la caractérisation des personnages, que je trouve assez superficielle :

Coté histoire et narration, on retrouve les points faibles et points forts de l'auteur : tendance à la décompression (il ne se passe en effet pas énormément de choses en 7 numéros), mais aussi des dialogues au poil avec un humour bien présent.
Maleev assure comme toujours le job côté dessin, même si les premiers numéros ne sont pas à la hauteur de ces travaux précédents (la faute à des visages un peu ratés et des pages un peu brouillonnes). Il se rattrape néanmoins au fur et à mesure des numéros. Ne faisons pas la fine bouche, c'est quand même magnifique.
La colorisation est parfois un peu trop sombre à mon goût, mais ce détail ne vous empêchera pas de profiter du travail remarquable de l'artiste.
En résumé :
Si Bendis a réussi à placer Moon Knight dans un contexte intéressant, il a pour l'instant échoué à donner de la profondeur au personnage. L'aventure n'est pas dénuée d'intérêt mais manque un peu de rythme. Maleev réussit malgré tout a tirer son épingle du jeu, mais n'est pas au niveau de ces précédents travaux (Scarlet en tête). Une série moyenne, vite lue vite oubliée. Espérons que le deuxième tome relève la barre...