Urban Comics réédite ce mois-ci la série Catwoman, écrite par Ed Brubaker, dessinée par Darwyn Cooke et parue initialement dans Detective Comics en 2002. Au programme, deux histoires en quatre parties chacune et deux petits back-up.
La première histoire s'intitule "Sur la piste de Catwoman".
Slam Bradley, un ancien flic de Gotham reconverti en détective privé, est engagé par le maire de Gotham. Il souhaite en effet savoir si Catwoman, que l'ont dit morte, l'est effectivement... Slam commence donc son enquête et s’aperçoit vite qu'il gène pas mal de monde...
Ce premier récit sert d'introduction au monde de Catwoman. L'enquête du personnage principal sert surtout à décrire Gotham, son ambiance moite, ses policiers corrompus etc... On retrouve ainsi l'ambiance du Gotham de Batman : Year One (ce qui était le but avoué de l'auteur).
On se retrouve ici dans une histoire classique de détective privé mais la narration et la mise en scène sont très efficaces et suivre les déboires de notre héros est vraiment jouissif. Il s'avère par ailleurs assez charismatique et on sourira souvent devant les commentaires ironiques et désabusés qu'il lâchera tout au long de son aventure.
On sent définitivement que Brubaker s'amuse avec les clichés du polar noir : le détective privé un peu bourru, la femme fatale, les mafieux peu accommodants etc... et c'est un véritable plaisir pour le lecteur de voir toutes ces scènes se succéder.
La meilleure histoire de l'album, à n'en pas douter.
La deuxième histoire s'intitule "Anonyme".
Selina Kyle hésite encore a ré-endosser le costume de Catwoman. Une série de meurtres perpétués dans son ancien quartier va la pousser à reprendre son ancienne identité afin d'arrêter le coupable.
Cette deuxième histoire va nous permettre de découvrir le personnage de Catwoman ainsi que son ambiguïté.
On découvrira ainsi sa personnalité au travers de son enquête qui va la mener aux frontières du surnaturel. Si là aussi l'histoire est classique, elle n'en est pas moins parfaitement exécutée par Brubaker qui a le mérite de bien définir les bases de l'héroïne ainsi que d'introduire des personnages secondaires intéressants, qui joueront surement un rôle important dans la suite de la série.
Le suspense est maintenu jusqu'à la toute fin de l'histoire et le "méchant" a le mérite d'être original et évite tout manichéisme.
Une bonne histoire qui introduit de belle manière son personnage principal.
Parlons maintenant de la partie graphique de ces titres.
Le dessin de Darwyn Cooke réussissent parfaitement à retranscrire l'ambiance de polar noir que voulait donner Brubaker au titre. Plusieurs procédés graphiques permettent d'accentuer cette ambiance comme la présence de scènes où seules les silhouettes des personnages se découpent dans la nuit.
Catwoman/Selina Kyle est plus sexy que jamais (tout en ayant de la classe), espiègle, et aventurière. Elle apparait comme une femme forte et déterminée. En tout cas, on se prend vite d'affection pour elle, ce qui prouve que cette nouvelle version de Catwoman marche bien. A noter l'apparition d'un nouveau costume qui est encore d'actualité d'aujourd'hui.
Bref, du bon boulot !
Les deux histoires qui viennent clore ce tome sont plus anecdotiques mais néanmoins pas inintéressantes :
La première permet de définir un peu plus le personnage de Catwoman à travers plusieurs points de vue différents alors que la deuxième, très courte (deux pages), se veut plus être un clin d'oeil amusant aux lecteurs de comics aguerris (ou éternellement insatisfaits...ce qui peut être synonyme dans certains cas !).
En résumé :
Ce premier tome constitue donc une introduction au personnage de Catwoman ainsi que du monde dans lequel elle évolue.
Des histoires classiques mais solides, une bonne caractérisation, un dessin qui colle parfaitement à l'ambiance du titre. What else ?
Seul regret, on reste un peu sur sa faim à la fin de ce premier tome. On en aurait voulu en effet un peu plus !
Espérons que les tomes suivants seront à la hauteur de celui-ci...
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